De la Jouvence ?
Il y a quelques jours j'ai découvert qu'un vieux remède était normand . D'Alizay plus précisément.
Mon ex-belle-mère, infirmière, se soignait avec l'élixir de l'Abbé Soury mais j'étais loin de ne douter que le médicament était originaire de chez moi .
L'Abbé Gilbert Soury, 1732-1810 de Saint Aubin-Celloville, exerçait son sacerdose dans la petite chapelle perchée du prieuré de Saint-Adrien. (En face de ma commune mais la Seine nous sépare).
Dans de vieux manuscrits, il déniche des recettes de soins par les plantes et crée la Tisane des deux Abbés. Pourquoi deux ? Parce qu'il fut initié aux plantes par un prêtre de son village natal, l'Abbé Delarue.
Egalement chapelain d'Alizay (Eure) il soignait avec son élixir. Par là-dessus catastrophe, la révolution arrive. Notre perché* mais pas tant que ça, se retrouve prêtre insermenté. Case prison où il guérit Lindet, de la Convention. Il sauve sa propre vie et prend sa retraite à Celloville où il décède en 1810 . Ses héritiers ne laissent pas son héritage aux oubliettes. Un de ses neveux, Méri Magloire Dumontier, un pharmacien de Rouen, commercialise la potion puis la déploie à l'échelle industrielle sous le nom de la Jouvence de l'Abbé Soury.
*sa chapelle !
Phytothérapie à visée vasculoprotectrice.
Acore odorant ( jonc), Calamus rhizome (jonc), Hamamélis feuille (arbre), Piscidia écorce de tige (arbre), Viburnum (arbre) et Condurango (liane).
Effets indésirables possibles :
Comprimé : diarrhée (présence d'huile de ricin), réaction allergique (présence de jaune orangé S).
Solution buvable : réaction allergique (présence de parabens).
Pas de gluten
Elle n'est pas remboursée par la Sécurité sociale faute de résultats.
Aujourd'hui :
Je ne l' ai jamais goûtée .
Violette