Beuzeville la Grenier
J'ai eu un peu de mal à m'habituer à dire " la" Grenier mais c'est pourtant le nom de cette commune de Seine-Maritime.
Abdelkarim Belkassem y était einvité au salon du livre. Celui-ci était très agréable, convivial, sympa et confortable.
Le salon de l'ingénu de l'association Bistr'aux livres, installée dan l'ancien presbytère et où nous avons déjeuné.
Photo Bistr'aux livres
Beuzeville la Grenier ? Son nom a pour origine Bosonis villa, la maison de Boson, du nom d’un grand propriétaire de l’époque franque. La Grenier provient d’une famille seigneuriale installée à Beuzeville au début du XIIIème siècle. Buesevilla la Guernier en 1289, Bueseville la Garnier en 1319 . Beuzeville, celle de la Garnier.
Le site de Beuzeville est occupé dès l’époque gallo-romaine. Sur l’emplacement d’une ancienne forteresse mérovingienne, Antoine Selles, propriétaire du fief de Beuzeville, fait édifier, entre 1547 et 1552, un château ainsi qu’un manoir attenant. Après la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV, en 1685, un grand nombre des Protestants installés à Beuzeville doivent s’exiler.
Sous la révolution, la bourgade prend le nom de Commune de l’Ingénu.
La construction du château remonte à la fin du XVIème siècle. Il a remplacé un ancien manoir datant du XVème siècle qui existe encore. Lui-même avait remplacé, selon toute vraisemblance, un château fort.
Il est construit sur un plan rectangulaire, en pierres de taille de grandes dimensions avec quatre tourelles en encorbellement à la hauteur du premier étage. Ce château est probablement inspiré par le château d’Anet, le chef d’œuvre de Philibert de l’Orme.
Le château a été occupé par différentes familles nobles puis est resté inhabité de 1651 à 1903, date à laquelle il a été adjugé à Madame Eugène Lemaître.
Il ne reste que les murs extérieurs et les tourelles d’angle
Eglise Saint-Martin . Le gothique domine au niveau de l’aspect. De l’église romane primitive du XIème-XIIème siècles, ne subsistent que la base du clocher en tuf calcaire et silex ainsi qu’une baie en plein cintre visible à la base du clocher qui est celui de l'église primitive du XIème siècle, mais il a été retouché au milieu du XVIIème et rehaussé au début du XXème siècle.
Le gros œuvre de la nef remonte aux XVème et XVIème siècles.
La sacristie est l’ancienne chapelle seigneuriale édifiée en 1612. Le chœur a été reconstruit en 1873 dans le style de la nef. Les vitraux datent eux aussi de la fin du XIXème siècle. La partie supérieure du clocher, auquel donne accès une tourelle polygonale, et la flèche ont été construites en 1905.
L'après-midi, j'ai réalisé en me promenant que l'église était ouverte. Surprise, une fois la porte poussée, je me suis retrouvée dans le noir entre deux sas. A tâtons, j'ai réussi à entrer dans l'église . "Bon Dieu, si tu es là, guide-moi ". Les vitraux ont éclairé mes pas ...
Photos au flash .
D'un côté les gars , de l'autre, les filles. Je parle des saints. Ou alors Jésus et la Vierge en deux tryptiques ?
Les fonds baptismaux.
L'habitat est typiquement cauchois avec des maisons du XVIème siècle à nos jours.
Les maisons et les fermes sont essentiellement construites en rez-de-chaussée, avec pans de bois et couvertes en ardoises ou en chaume. L’utilisation du silex dans le soubassement remonte à l’époque gallo-romaine.
Le plan type de la maison cauchoise est simple. Il s’agit souvent de petites maisons où les pièces en enfilade sont peu nombreuses. La maison comporte en général une pièce à feu, la cuisine. Parfois, une petite niche aménagée au fond de la cheminée permet de placer une lumière ou un pot de nourriture à réchauffer.
Une bien belle journée.
Violette