Une cathédrale en or
Celle de Rouen vient de se parer de motifs dorés. Déjà belle naturellement, cela en jette un peu plus. Quel éclat !
Photo ©Fabien Massin/76 actu
Pour calmer le dragon, il fallait lui donner deux ou trois personnes chaque jour à manger. Celles-là dansent parce que Saint-Georges vient de les sauver.
Photo ©Fabien Massin/76 actu
Saint Georges terrassant le dragon avec sa lance.
Une princesse attend, en priant, un mouton à ses pieds. Prochaine proie du dragon, comme deux autres jeunes gens en contrebas. D’autres jeunes gens ayant échappé au festin dansent autour du tambour, support de la statue.
Le dragon est mortellement touché, mais il fut aussi représenté dans l’iconographie comme le gentil animal de compagnie de la princesse, qui le tient en laisse
Photo ©Fabien Massin/76 actu
On voit surtout ces dorures depuis la rive gauche, ma rive !
Richard Duplat, architecte en chef des monuments historiques explique que "ces ornements ont été commandés par le cardinal Georges d’Amboise au XVIe, et sont arrivés à Rouen en 1540.
Ils sont détruits près de trois siècles plus tard, dans l’incendie de 1822, quand la cathédrale reçoit la foudre et que sa toiture – au niveau des bras de transept et du chœur – part en fumée. Ce n’est seulement qu’à l’occasion des travaux de restauration de la toiture de l’édifice, en 2014, qu’il est question de restituer ces décors disparus. [...] Ils sont conformes à ce qui restait dans les archives [une gravure du XVIIIe siècle notamment, NDLR], et ont fait l'objet de corrections de détails afin de s'assurer de bien rester sur des sculptures du XVIe siècle. "
Après des ateliers démarrés en 2019, les figures ont pu être installées lors des Journées du patrimoine, les 17 et 18 septembre 2021.
La crête de faitage: croix aux armes des cardinaux d’Amboise, avec le blason de la Normandie, de chérubins et de vases, " ensemble des symboles qui se retrouvent également dans les ornements des tombeaux des deux cardinaux, au sein de la chapelle de la cathédrale ".
Les chérubins sont en cuivre repoussé et doré, Saint Georges en bronze doré, la princesse et les deux jeunes gens en bois recouvert de plomb doré. Elles ont été entièrement financées par l’État.
Violette