Le Vracq
Lors de nos promenades à La Bouille , nous avons toujours été surpris qu'une longue bande de terre arborisée soit laissée sans constructions .
Des allées de peupliers , mais pourquoi ?
S'agit-il d'une surface inondable ? De l'extansion du port de Rouen depuis Moulineaux ?
Le bulletin municipal a répondu à nos questions.
Le domaine, d'un peu plus de 34 hectares représentait plus du quart de la surface de la commune. Cette propriété, située à l'entrée du village, au bord de la Seine , était constituée d'un château, d'une ferme, d'étables et écuries, d'un pressoir avec cellier, d'un jardin potager, de prairies et pâturages et de pommeraies.
A droite
A droite
François Depeaux , riche industriel, mécène vivait entre Rouen , Paris et Sawnsea au Pays de Galles où il possédait une mine d'anthracite. Il avait acheté au début du siècle dernier le château du Vracq, du 17ème, en pierres calcaires et son domaine.
Photo du bulletin municipal n° 39
C'était un collectionneur passionné et il possédait plus de 600 tableaux surtout impressionnistes. C'est grâce à lui que Sisley a fréquenté et peint la Bouille.
Il décède en 1920 et la propriété est rachetée par la famille Bruyet
Pendant l'occupation le beau château fut réquisitionné par les troupes allemandes puis abandonné en très mauvais état .
Photo du bulletin municipal n° 39
En 1970, le château en ruines fut rasé . L'espace libéré a été acheté par la municipalité et soumis à un projet d'aménagement pour loger la nouvelle population. 550 habitants en 1982, 806 en 1984 et plus de 900 à la fin du projet .
La création de la résidence du Vracq a entrainé un changement de la physionomie du village. Surtout de jeunes habitants avec enfants .
Photo du bulletin municipal n° 39
Il ne reste aujourd'hui que la "vieille maison", l'ancienne ferme Delamare puis Carpentier,après-guerre et transformée en deux logements locatifs.
En bas à droite la résidence Le Vracq
Un mystère résolu !
Violette
"La Seine à la Bouille, coup de vent " d'Alfred Sisley-1894