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Points de cerise violette
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Points de cerise violette
23 août 2017

Etre au parfum !

Avez-vous déjà réfléchi au parfum des fleurs et à sa diffusion dans l'air ? Moi non, mais François Lefèvre et une équipe de chercheurs en ont découvert le mécanisme, jusqu’ici ignoré.

Voici mon résumé sur la recherche :

Les plantes produisent des odeurs majoritairement depuis les pétales des fleurs. Ils pensaient que ces molécules sortaient de manière passive et étaient diffusées dans l’air.
L’étude démontre qu’un transporteur actif est nécessaire. Ils se retrouvent dans tous les êtres vivants et sont très souvent impliqués dans la réponse aux stress.
" Lorsqu’elles se font attaquer par un pathogène ou si elles souffrent de sécheresse, par exemple, les plantes émettent des molécules dans l’air et  communiquent cette menace aux autres plantes afin de les "prévenir". Elles développeront alors  des mécanismes de résistance essentiels pour la survie des plantes.

Ces molécules odorantes, des composés organiques volatils (COV) ont des caractéristiques spécifiques et sont très utilisées en cosmétique. Les chercheurs ont étudiés les benzénoïdes, présents en grande quantité chez les pétunias, modèles dans l’étude.
On y apprend que ces molécules sont produites par certaines plantes en permanence et, uniquement à certains moments de la journée chez d’autres.
Par exemple, la rose diffuse ses parfums le jour, alors que les pétunias les diffusent en soirée et la nuit, car les insectes pollinisateurs qui la visitent sont majoritairement nocturnes.

 

parfum-cosmetique-rose-poudree

 

Cette périodicité est régulée. Le transporteur est  présent dans les pétales au moment où les composés sont produits.

Ils ont voulu mettre en relation la présence du transporteur  et la diffusion des molécules odorantes. Il s'avère que si aucun transporteur ne les amenaient vers l’extérieur, la plante devrait produire ces COV en très grandes quantités pour qu’on en retrouve autant dans l’air. Or, il semble qu’il existe un seuil au-delà duquel leur présence peut s’avérer toxique pour la cellule. Cela plaidait donc pour un mécanisme plus complexe.

Ces recherches fondamentales peuvent servir de base à l’étude des mécanismes d’émission de composés volatils par d’autres êtres vivants comme les microbes, les insectes ou même par notre propre organisme. En climatologie aussi, cette recherche a son utilité : ces molécules, lorsqu’elles sont dans l’air, servent de noyaux de condensation nécessaires à la formation des nuages. Cette découverte permettra donc de développer des modèles météorologiques plus précis. Enfin, cette recherche ouvre de nombreuses perspectives dans le domaine de l’ingénierie métabolique en révélant de nouvelles cibles pour améliorer la production et la sécrétion de ces composés très utilisés en parfumerie, en cosmétique, mais aussi comme arômes naturels dans l’industrie alimentaire. 

François Lefèvre, chercheur à l’Institut des Sciences de la Vie de l’UCL,
Tel : 0495/82 42 72,
francois.lefevre@uclouvain.be

Violette

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Commentaires
P
Très intéressant. Mais je me demande alors comment expliquer que certaines fleurs n'ont pas d'odeur, puisqu'à la base, c'est en quelque sorte un signal de Danger?
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P
Dans la nature, les chercheurs n'ont pas fini d'apprendre. Merci Violette. bises xxx
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M
Super interessant ! Effectivement j'avais remarqué que les mêmes fleurs ne sentaient pas en permanence. Voila l'explication.<br /> <br /> Merci chère Violette d'éclairer nos lanternes.<br /> <br /> Grosses bises et belle journée, bien grise ici.
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J
Je confirme le commentaire de tortue en ce mercredi ensoleillé!<br /> <br /> bisous
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T
J'adore tes articles, on en apprend tous les jours!<br /> <br /> Très agréable journée à votre duo<br /> <br /> Bisous
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