Etre au parfum !
Voici mon résumé sur la recherche :
Les plantes produisent des odeurs majoritairement depuis les pétales des fleurs. Ils pensaient que ces molécules sortaient de manière passive et étaient diffusées dans l’air.
L’étude démontre qu’un transporteur actif est nécessaire. Ils se retrouvent dans tous les êtres vivants et sont très souvent impliqués dans la réponse aux stress.
" Lorsqu’elles se font attaquer par un pathogène ou si elles souffrent de sécheresse, par exemple, les plantes émettent des molécules dans l’air et communiquent cette menace aux autres plantes afin de les "prévenir". Elles développeront alors des mécanismes de résistance essentiels pour la survie des plantes.
Ces molécules odorantes, des composés organiques volatils (COV) ont des caractéristiques spécifiques et sont très utilisées en cosmétique. Les chercheurs ont étudiés les benzénoïdes, présents en grande quantité chez les pétunias, modèles dans l’étude.
On y apprend que ces molécules sont produites par certaines plantes en permanence et, uniquement à certains moments de la journée chez d’autres.
Par exemple, la rose diffuse ses parfums le jour, alors que les pétunias les diffusent en soirée et la nuit, car les insectes pollinisateurs qui la visitent sont majoritairement nocturnes.
Cette périodicité est régulée. Le transporteur est présent dans les pétales au moment où les composés sont produits.
Ils ont voulu mettre en relation la présence du transporteur et la diffusion des molécules odorantes. Il s'avère que si aucun transporteur ne les amenaient vers l’extérieur, la plante devrait produire ces COV en très grandes quantités pour qu’on en retrouve autant dans l’air. Or, il semble qu’il existe un seuil au-delà duquel leur présence peut s’avérer toxique pour la cellule. Cela plaidait donc pour un mécanisme plus complexe.
Ces recherches fondamentales peuvent servir de base à l’étude des mécanismes d’émission de composés volatils par d’autres êtres vivants comme les microbes, les insectes ou même par notre propre organisme. En climatologie aussi, cette recherche a son utilité : ces molécules, lorsqu’elles sont dans l’air, servent de noyaux de condensation nécessaires à la formation des nuages. Cette découverte permettra donc de développer des modèles météorologiques plus précis. Enfin, cette recherche ouvre de nombreuses perspectives dans le domaine de l’ingénierie métabolique en révélant de nouvelles cibles pour améliorer la production et la sécrétion de ces composés très utilisés en parfumerie, en cosmétique, mais aussi comme arômes naturels dans l’industrie alimentaire.
François Lefèvre, chercheur à l’Institut des Sciences de la Vie de l’UCL,
Tel : 0495/82 42 72,
francois.lefevre@uclouvain.be
Violette