L'église Saint-Eloi
Au Fidelaire … l’origine du toponyme, le fagus, le hêtre en latin a donné fayou fi.
Le Fidelaire est donc le Fi de l’Aire, le hêtre auprès de l’aire où les paysans battaient le blé.
Au XIIes. s’y trouvait l’une des cinq chapelles de la forêt de Conches, dédiée à saint Éloi. Toutes furent données en 1123 à l’abbaye de Conches qui en eut le patronage, confirmé aux moines par l’évêque d’Évreux en 1239.
L’édifice s’élève sur un plan peu fréquent, en forme de L, en raison de la construction au sud du chœur d’une grande chapelle seigneuriale.
XVIe siècle, VIIIe siècle, XIXe siècle.
Photo municipale
Une nef de quatre travées, un chœur de trois travées, une grande chapelle, et une sacristie à l’est du chœur.
La nef est construite en pierre calcaire sur solin de grès. Elle pourrait dater du XIIIesiècle. la chapelle s'orne d'un damier en pierre et silex typique du XVIe siècle.
Sa toiture à deux longs pans est recouverte de tuiles et sur la travée orientale s’élève le clocher avec sa flèche pyramidale.
La nef est prolongée par un chœur légèrement plus étroit, à chevet plat.
La maçonnerie du mur nord est analogue à celle de la nef.
Les baies ont été repercées et élargies.
La vaste chapelle sud, dite du Rosaire est de plan presque carré, est construite en pierre de taille calcaire. Elle est éclairée par quatre baies à meneaux, séparées extérieurement par des contreforts à pinacles à crochets.
Memento mori
J'ai été émerveillée par la travée centrale du mur sud de la chapelle, percée d’une porte en plein cintre surmontée d’un décor sculpté au XVIe .
Riche décor composé de rinceaux, de dauphins, de candélabres et autres motifs typiques de la Renaissance. Ce décor d'une grande finesse était jadis complété par une statue, posée sur une console, à l'abri d'un dais. La statue a aujourd'hui disparu.
Une partie de ce mur est occupée par un ensemble de citations et aphorismes sur le thème de la mort, inscrit à l’initiative du curé de la paroisse, Gilles Biard, en 1753-1754. Ce type de Memento Mori,situé à l’époque sur le mur regardant le cimetière, reprend de façon textuelle les danses macabres des siècles précédents tout en témoignant d’une alphabétisation croissante des campagnes.
Extraits de textes bibliques en français incitant à la méditation. Les passages reproduits ont pour point commun l'évocation de la mort et de la vanité de l'existence terrestre. On a remplacé l'image par l'écrit.
En outre, les paroissiens du Fidelaire pouvaient mesurer la fuite du temps grâce au magnifique cadran solaire polychrome orné d'un soleil, installé, par le même Gilles Biard, en 1753. Nombreux graffitis assez traditionnels, principalement des croix.
Petit aparté : La commune lutte contre l'illetrisme encore présent.
Sacristie en colombage, récemment restaurée elle aussi. Côté nord, la tourelle d'escalier, restaurée en 1992, donne accès au clocher.
D’importants travaux de restauration ont été menés sur le clocher (1980), les couvertures (1989), la tourelle de clocher (1992) et l’ensemble des vitraux (2001). La tempête de décembre 1999 a provoqué l’apparition de la mérule sur la charpente.
Restauration complète de l’édifice de 2004 à 2007. Réfection complète de la voûte de la nef, enduits du chœur et pose de gouttières.
Voir l'intérieur ICI car je n'ai pas demandé la clé au maire , occupé au salon des auteurs. Il écrit , lui ausi .
Allocution de Jean-Claude Dufossey, maire
Violette