Ananas

Dans le Finistère, Clément Colin a conçu un matériau innovant et écologique pour remplacer le cuir animal. Avec de la peau d'ananas, il fabrique des pièces de maroquinerie et des bijoux. Parfois avec quelques insertions en pomelos et en melon !
Ses créations sont uniques. 

Photos Moonkeycreations

Les peaux de fruits sont récupérées auprès de l’entreprise Breizh’île, spécialisée dans la production de rhums à Plougastel-Daoulas.

Cette activité innovante est le résultat d’un cheminement personnel et d’un riche parcours de formation.
Clément Colin a d’abord suivi un DUT sciences et génie des matériaux avant d’enchainer avec une licence pro plastiques et composites. Il travaille alors dans différents chantiers navals et met en œuvre des matériaux loin d’être écologiques.

Les peaux sont pressées dans une presse fabriquée lorsqu’il avait 16 ans pour faire des planches de skate.
Photo ©Adèle Le Berre

Après un voyage d’un an à l’autre bout du monde et plusieurs expériences professionnelles, il décide de reprendre ses études pour faire aboutir son projet personnel : mettre au point des biomatériaux. 
Une licence pro Artisan designer à Montauban (Tarn-et-Garonne) va lui permettre d’expérimenter et de dessiner sa future entreprise, Moonkey créations.

Le procédé de tannage comprend 16 étapes : enlèvement des chairs, nettoyage des peaux, mise sous presse, renforcement des fibres, teinture, bain de graissage, pressage, lustrage… "Je suis le seul à n’employer aucun produit chimique. Il existe des cuirs de pommes, de cactus ou d’eucalyptus mais qui incorporent des matériaux synthétiques et un doublage en polyester." 
Il a séché nombre d’agrumes différents avant de se focaliser sur l’ananas pour ses qualités de résistance à la tension et à la déchirure. Il peut toutefois insérer quelques pièces de pomelos, melon, pastèque, pamplemousse dans ses portefeuilles pour l’esthétique.

Après l'étape de tannage, découpe des cuirs, doublage en liège, assemblage avec une colle en amidon de riz, couture*…

*coutures faites à la main avec un fil de lin français enrobé de cire d’abeille locale.

Entre 180 et 240 € pour un porte-monnaie.
Photo ©Adèle Le Berre 

Il se contente de porte-cartes, porte-monnaie et portefeuilles. Mais, à terme, il compte bien fabriquer des sandales et des espadrilles.
Il commence aussi à fabriquer des bracelets de montre et compte vendre des horloges en bois à Noël. En revanche, il va peu à peu abandonner les bagues et les bracelets.

Photos Moonkeycreations

Clément Colin 
Lanvily
29560 Argol

clement.colin.4577@gmail.com

+33(0)7 67 28 07 30

Violette

Photo Moonkeycreations

Comments

[quaquie]

c'est une idée originale mais effectivement pas à la portée de tout le monde. Je me demande s'il pourra vraiment en vivre

[Luna]

la création et la main d'oeuvre expliquent le prix. Trop cher pour moi...

[Casse-bonbeca]

les couleurs obtenues en fonction des divers matériaux, les formes des découpes, les coutures main... tout est magnifique !

[Christel]

De l'artisanat écologique, bravo à ce jeune homme. De belles créations, j'aime. Le prix est disuassif mais il y a beaucoup de travail, cqfd.

Bizz

[vinsareva]

C'est très joli.