Nos déchets servent d'habitation
Les bernard-l'hermite, des gastéropodes manquent de coquilles vides alors ils font le choix d'utiliser des bouchons en plastique plutôt que des bouteilles en verre ou du métal .
85% des spécimens élisent domicile dans ces bouchons, 15 % du métal ou du verre, selon une étude de Zuzanna, Jagietto, docteur de l'université de Varsovie (Pologne) , Institute of Evolutionary Biology, Faculté de Biologie .
Au gré de leur croissance , ils doivent trouver un nouveau refuge adapté à leur taille pour protéger leur corps mou. Les chercheurs ont dénichés 386 exemples où l'habitat des animaux est un déchet issu de l'activité humaine.
Coenobita purpureus avec des coquilles artificielles
(A) plastique (B) fragment d'ampoule (C) bouchon en métal avec fragment de verre
Photographies: courtesy of Shawn Miller.
Les chercheurs se demandent si, en plus d’être léger, le plastique ne représenterait pas un bon camouflage dans un environnement pollué.
Des expériences passées ont montré que les bernard-l’hermite étaient très sélectifs quant au choix de leur coquille naturelle. Il semblerait donc que s’installer dans un habitat artificiel ne tienne pas du hasard mais d’un réel choix parmi les déchets flottants ou dispersés dans l’environnement.
Cette préférence pour l’artificiel donnerait peut-être un avantage à celui qui réussirait à se loger dans un bouchon en plastique ou un culot d’ampoule. Les nouvelles coquilles artificielles peuvent être attrayantes pour les femelles, car la nouveauté en soi est une prime dans l’évolution ".
"Les bernard-l'hermite utilisent les signaux olfactifs émis par l'odeur de leurs congénères morts pour localiser les coquilles disponibles". Or le composé chimique contribuant à cette odeur est le sulfure de diméthyle (DMS) également émis par le plastique marin.". En conséquence, les crustacés terrestres pourraient être amenés à habiter préférentiellement des coquilles en plastique à cause d’un indice olfactif trompeur. Pour mieux comprendre tout cela, les scientifiques veulent désormais mener des expériences sur le terrain.
Selon une estimation faite par la Commission européenne, entre 5 et 13 millions de tonnes de plastique sont déversés dans les océans chaque année. Face au poids de plus en plus lourd de la pollution des mers, ces animaux ont du faire avec...
Violette