Histoire de glands !
Pendant l’automne, les fruits des arbres arrivent à maturité, l’ONF organise alors le ramassage des glands dans des zones rares et spécifiques occupées par des très beaux chênes : une récolte tracées pour les futures plantations.
En 2020, 19 900 litres de glands récoltés, 1,8 millions de plants de chênes, de quoi replanter 1 800 ha.
Photo VM-Maya Diab
En octobre, les glands du chêne demeurent avant tout des fruits très recherchés par les forestiers. En Île-de-France, comme sur le territoire national, ils organisent leurs ramassages dans des parcelles classées par l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement). Celles réputées pour la qualité de leurs chênes, dont l’héritage génétique se retrouve naturellement dans les fruits.
Dans la région parisienne, six forêts domaniales en font partie : Fontainebleau, Dourdan, Saint-Germain, Villefermoy, Marly et Sourdun.
Les ramassages réalisés au sol ne concernent que quelques parcelles "classées", reconnues pour la qualité des arbres et la pureté de l’espèce. A Fontainebleau, par exemple, seuls 120 ha sur les 22 000 ha du massif sont sélectionnés.
Photo VM-Maya Diab
Chaque année, c'est une course contre la montre. La récolte des glands débute assez tôt en saion avant la germination qui les rendraient impropres au semis. Plusieurs équipes d'ouvriers forestiers et de prestataires de l'ONF sont mobilisés. Les ramasseurs , équipés de seaux ratisset les sous-bois à la recherche des graines de chênes sessibles et de chênes pubescents dont l'adaptation au changement climatique semble meilleure.
Un kilo contient entre 250 et 350 glands de chêne rouvre ou 150 à 250 de chêne pédonculé qui engendreront environ une centaine de plants.
Photo ONF
De grands sacs de 30 litres sont remplis, scellés puis identifiés par des numéros certifiant leur provenance exacte. Cette traçabilité permettra ensuite aux forestiers de choisir les futurs plants en fonction de leur territoire d’origine. La réglementation en France n’autorise pas de les utiliser au-delà.
Une fois les ramassages terminés, l’ONF expédie la majorité des sacs à la sècherie de la Joux dans le Jura. Les glands triés font l’objet d’un examen précis. Un traitement particulier leur est réservé pour qu’ils poussent dans les meilleures conditions. Seuls les meilleurs seront gardés avant leur stockage en chambre froide jusqu’au printemps.
Sècherie de la Joux
Photo ONF
La durée de conservation des semences de chênes est physiologiquement limitée à un hiver, ou exceptionnellement deux hivers, réduisant ainsi les possibilités de stockage. Un approvisionnement régulier demande des récoltes quasiment tous les ans. Cependant, le mauvais temps pendant la floraison, la sécheresse, les attaques d’insectes, de pathogènes, conditionnent la production selon les années
Identifiés selon leur région de provenance, ces lots de semences seront revendus à des pépiniéristes privés ou expédiées à la pépinière ONF des Essarts située dans la forêt domaniale d’Eawy (Seine-Maritime). C'est là qu'on retrouve les Normands !
Photo ONF-Nathalie Pétrel
D’ici deux ou trois ans, lorsqu’ils atteindront une trentaine de cm, ils serviront en grande partie à replanter les forêts publiques et à̀reconstituer les forêts impactées par le changement climatique.
Getty Image
J'en ai parlé il y a 10 ans , ICI . Depuis j'ai semé des glands dans mon jardin et ils poussent !
Violette